Poser la question, c'est ...

Exemples récents tirés (bruts de décoffrage) de quelques articles récents dans la bonne presse nationale et internationale:

• "Les policiers sont-ils suffisamment formés pour faire face aux conflits familiaux ?"
  
• "Stimule-t-on suffisamment l'innovation dans nos pays ?"
  
• "Existe-t-il un moyen sûr de concilier emploi et croissance ?"
  
• "La planète pourra-t-elle continuer à supporter indéfiniment l'augmentation exponentielle de la population humaine ?"
  

Cette manière de poser des questions purement rhétoriques m'énerve un peu. Non, les policiers ne sont pas suffisamment formés; on ne stimule sans doute pas assez l'innovation; je suis prêt à parier que l'on ne connaît pas de panacée conciliant emploi et croissance; et gageons que les ressources offertes par la Terre, dans l'état actuel de la science, ne suffiront en aucun cas à satisfaire les besoins élémentaires de toute la population future.

Tout cela ne serait sans doute qu'un procédé rhétorique un peu verbeux mais pas bien méchant, mais cela renvoie aussi à l'éternel problème de la presse: si tout va bien, se taire dans toutes langues. Donc, nous n'aurons pas d'article pour nous expliquer à quel point les policiers sont brillants dans leur prise en compte des différends familiaux.